Capitalisation : l’arme secrète de ton portefeuille de retraite
Quand on parle d’investir à la retraite, beaucoup de gens pensent qu’il faut « jouer la sécurité » : vendre ses actions, acheter des obligations, et protéger son capital à tout prix. Ça semble logique… mais c’est souvent une erreur coûteuse. Trop prudent. Trop limitatif. Et surtout, ça t’empêche de profiter de la plus grande force de ton portefeuille : la capitalisation. Dans cet article, on va démystifier cette puissance invisible — et voir pourquoi, même à la retraite, les actions peuvent rester tes meilleurs alliés pour bâtir un revenu durable et profiter de ta retraite au maximum.
Depuis 1965, Warren Buffett a transformé Berkshire Hathaway en une véritable machine à faire fructifier l’argent, avec un rendement annuel moyen de 19,9 %.
À titre de comparaison, l’indice S&P 500 a généré un rendement moyen d’environ 10,4 % pendant la même période.
👉 Les deux chiffres sont impressionnants, mais l’écart en dollars est renversant.
La capitalisation : un concept contre-intuitif
À première vue, on pourrait croire que Buffett a simplement « doublé » la performance du marché.
Mais lorsque cet écart se capitalise pendant plusieurs décennies, l’impact devient gigantesque.
Prenons un exemple concret :
100 $ investis avec Buffett en 1965 valent aujourd’hui environ 5,5 millions de dollars.
100 $ dans le S&P 500 sur la même période ? Environ 39 000 $.
💥 En d’autres mots, le rendement de Buffett n’était pas deux fois supérieur… mais 141 fois plus élevé.
Même si Berkshire Hathaway perdait 99 % de sa valeur demain matin, le rendement sur 60 ans battrait encore celui du S&P 500.
Pourquoi est-ce si difficile à comprendre?
Parce que notre cerveau n’est pas fait pour penser en termes exponentiels.
Comme l’explique Michael Batnick :
“Si je te demande de calculer 8+8+8+8+8+8+8+8+8, tu y arriveras rapidement (c’est 72).
Si je te demande de calculer 8x8x8x8x8x8x8x8x8… ta tête va exploser (c’est 134 217 728).”
C’est ça, la magie de la capitalisation. Ce n’est pas linéaire. C’est exponentiel.
Et même si on ne peut pas retourner en 1965 pour investir avec Buffett, la leçon demeure plus pertinente que jamais.
Posséder des actions est essentiel
Je recommande souvent de conserver une part importante d’actions dans un portefeuille de retraite à long terme.
Pourquoi?
Parce qu’à long terme, les actions ont historiquement surpassé les actifs « plus sûrs » grâce à la capitalisation.
Voici les rendements annuels moyens historiques :
Actions : ~10 %
Obligations : ~5 %
Encore une fois, la différence semble minime au départ.
Mais sur plusieurs décennies, c’est une autre histoire…
Prenons 100 000 $ investis pendant 40 ans :
À 5 % de rendement : environ 704 000 $
À 10 % de rendement : environ 4,5 millions $ (6x plus)
En résumé
La capitalisation est une force trop puissante pour être ignorée. Et ce n’est pas qu’une affaire de jeunes.
La plupart des horizons de placement sont beaucoup plus longs qu’on ne le pense. Même si tu approches de la retraite, ton horizon peut facilement s’étendre sur 30 ou 40 ans — surtout si on inclut ton conjoint(e) ou tes enfants.
Et dans plusieurs cas, tu investis non seulement pour toi, mais aussi pour tes héritiers.
Le piège des actifs « sûrs »
Au fil des années, j’ai eu BEAUCOUP de conversations avec des gens qui veulent réduire leur risque à la retraite en favorisant des actifs plus « sécuritaires ».
Mais attention.
Beaucoup pensent qu’en optant pour plus de stabilité, ils renoncent à « la moitié » du rendement.
En réalité, ils sacrifient souvent DES MULTIPLES de richesse future… et de revenu à la retraite.
Et si on redéfinissait le mot « risque »?
On associe souvent les actions à quelque chose de « risqué ». Et c’est vrai que les actions sont plus volatiles que les obligations historiquement.
Mais ce qu’on oublie souvent, c’est que la majorité du risque des actions vient des variations à COURT TERME. Et ce risque-là peut être bien géré.
Si tes besoins de revenus à la retraite sont protégés pour les 5 prochaines années (par exemple avec une réserve de liquidité (cash wedge), alors tu n’as pas besoin de toucher à ton portefeuille d’actions pendant ce temps-là.
Autrement dit :
Si le marché baisse de 20 % demain matin, ça ne devrait pas t’empêcher de dormir. Pourquoi?
Parce que tu n’auras pas à vendre dans un creux — tu as 5 ans pour laisser le temps à ton portefeuille de se replacer.
Et même les pires crises sur les marchés ont tendance à prendre moins de 5 ans pour récupérer les pertes.
Quand on planifie bien, les actions ne sont pas plus risquées. Elles sont simplement plus bruyantes.
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Les marchés financiers sont des machines qui regardent vers l’avant. Ils se réajustent constamment en fonction des nouvelles attentes économiques. Chaque fois qu’il y a une baisse, les prix se replacent à un niveau où les investisseurs peuvent s’attendre à de nouveaux rendements positifs à long terme.
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Conclusion : Tes meilleurs alliés, les actions et le temps
On cherche souvent le bon produit, le bon moment, la bonne stratégie…
Mais ce que l’histoire de Buffett nous rappelle, c’est que le facteur le plus puissant dans la croissance d’un portefeuille, ce n’est pas le choix du titre parfait — c’est le pouvoir de la capitalisation combinée à une vision à long terme.
Si tu veux bâtir un revenu durable à la retraite (et potentiellement un héritage pour les générations suivantes), tu dois laisser le temps faire son œuvre.
Et pour y arriver sans stress?
✔️ Protège tes revenus à court terme
✔️ Sois patient avec tes placements en actions
✔️ Et n’oublie jamais que les marchés sont une machine tournée vers l'avenir
Les investisseurs les plus récompensés ne sont pas ceux qui prédisent parfaitement l’avenir ou qui choisissent le bon “fonds”.
Ce sont ceux qui s’engagent pour longtemps… et qui restent investis quand ça compte vraiment.
Et en passant, tu veux un secret? Pas besoin de battre le marché. Si tu obtiens simplement son rendement moyen, tu fais déjà mieux que 99 % des investisseurs.
Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre informatif seulement et ne constituent pas des conseils financiers, fiscaux ou juridiques personnalisés. Chaque situation est unique. Avant de prendre une décision, il est recommandé de consulter un planificateur financier ou un professionnel qualifié.
